Photographie d'une main derrière une vitre jaune
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Iconographie : et si on confinait les mains pour toujours ?

Vous ne supportiez plus de voir ces images de mains qui illustrent trop souvent de nombreux contenus ? Rassurez-vous, la pandémie a eu une conséquence positive pour l’industrie du marketing et de la publicité : la fin de l’usage des photos de poignées de main.
Et si on profitait de ce moment pour enfin réfléchir à l’importance de l’iconographie pour la création et la diffusion de contenus ?

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« Une pensée émue pour Getty qui se retrouve avec 4 milliards d'images de poignées de mains sur les bras ». Ce post ironique publié le 23 avril sur Twitter s’est avéré prémonitoire ! Quelques semaines plus tard, Getty Images, agence de photographies et banque d’images mondialement connue, dévoilait un spot publicitaire qui incitait ses clients à faire un usage responsable des 512 058 images de poignées de main disponibles sur sa plateforme numérique. Oui, vous avez bien lu : plus d'un demi million de poignées de mains !

Les photos de poignées de main ne sont plus en vogue ? Voilà une conséquence positive engendrée par la crise sanitaire dont on peut se réjouir !

 

Photographie d'une paire de main en l'air portant des gants en latex

La poignée de main, de la défiance à a confiance

La poignée de main est à l’origine un geste de défiance. Au Moyen Âge, on présentait ses mains pour montrer que l’on venait sans arme. On ordonne depuis longtemps aux bandits de mettre leurs mains en l’air, comme on enjoint aux enfants de nous montrer leurs mains avant de passer à table.

Si la poignée de main est aujourd’hui synonyme de confiance réciproque dans l’imaginaire populaire occidental, c’est parce que ce geste a longtemps symbolisé la contractualisation d’un accord.

 

L’iconographie, parent pauvre du marketing

« Le poids des mots, le choc des photos ». La devise historique du magazine Paris Match mettait sur le même plan qualité rédactionnelle et choix iconographiques pour restituer à ses lecteurs les informations glanées aux quatre coins du Monde par les membres de sa rédaction.

Il était d’ailleurs courant dans certains titres de presse de partir d’une photo pour ensuite construire un récit : l’image occupait une place centrale pour transmettre un message.

Ce qui devrait d’ailleurs être toujours le cas, puisqu’on nous répète inlassablement qu’un contenu engageant doit forcément contenir un visuel, notamment lorsqu’il est publié sur les réseaux sociaux.

Pourtant, dans l’univers du marketing, on retrouve systématiquement, et parfois même jusqu’à la nausée, des illustration récurrentes et similaires qui accompagnent tous types de sujets.

On voit ainsi des flèches et des cibles en veux-tu en voilà, plus d’ampoules allumées que dans le rayon luminaires d’un magasin de bricolage, sans parler des images d’ordinateurs ou de téléphones portables manipulés par des employés modèles dans des bureaux sans âmes. Le pire étant ces images de poignées de mains disponibles en quantité industrielle sur toutes les plateformes d’images.

 

Un projet à nous confier ? N'hésitez pas à nous contacter.

 

Photographie du film Edouard aux mains d'argent

Iconographie et marketing  : et si on osait l'originalité

Trop souvent négligée, l'iconographie mérite mieux qu'un traitement secondaire dans la production de contenus. Elle doit être au marketing ce qu’est le dressage d’un plat dans la restauration : une autre façon de sublimer votre produit pour éveiller les sens du consommateur.

Elle ne doit surtout pas être un artifice permettant de masquer un contenu de piètre qualité. On pense notamment à l’utilisation d’images destinées à séduire un large public, sans se soucier des véritables cibles que le contenu est censé toucher. C’est par exemple le cas des trop nombreuses illustrations et images dites « sexy » utilisées pour vanter les mérites d’un produit auquel personne, finalement, ne prête attention. L’image va séduire sur le moment, peut-être même générer de l’engagement. Mais pour un résultat souvent trompeur par rapport à l’objectif initial du contenu associé.

Bien traitée, l’iconographie permet de se démarquer et de gagner en originalité face à des concurrents qui trop souvent disent la même chose et l’illustrent de façon similaire.

Le seul impératif pour y parvenir : mettre fin à une certaine paresse et consacrer un peu plus de temps à la recherche de l’image qui fera mouche.

Chez 40Air, si l’on souhaite qu’un remède à la Covid-19 soit disponible le plus rapidement possible, on espère aussi très fortement que les photos de poignées de main restent confinées pour toujours !